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Le
matériel
roulant

Exposition Trams à Verviers

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Le matériel roulant de la SATV-STIV

La plupart des véhicules auront une longue carrière et connaitront de nombreux remaniements effectués le plus souvent en interne par la SATV. Les motrices en ont compté six (entre 1900-1937) tandis que les remorques, deux (entre 1908 et 1928). Les constructeurs étaient les ateliers Germain à Monceau-sur-Sambre, ceux de Godarville, les usines Ragheno à Malines, La Métallurgique à Nivelles. Au niveau des équipements électriques, on retrouve les ACEC, SEM et AEG.

Motrice 69. Date et lieu inconnus. Collection : Michel Reps. Source : Flickr.


A l’origine, la livrée des voitures était bleue. A partir de 1930, on est passé progressivement à la couleur crème. Au niveau du confort du voyageur, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, il existait deux classes. Cette distinction a été supprimée en 1944. L’intérieur des véhicules était éclairé avec une lampe à pétrole, puis à partir des années 1930, on a recours à l’électricité. Le chauffage électrique fut seulement installé en 1955. 


Motrice 88 boulevard Gérardchamps. Photo : Georges Lange.

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Les véhicules préservés par le Musée des Transports en commun de Wallonie (MTCW)

Le musée présente trois véhicules restaurés au sein de son exposition permanente : la motrice 72, qui date de 1900, commandée par la SATV au moment où le réseau verviétois passe à l’électricité et le convoi composé de la motrice 57 et de la remorque 44, datant respectivement de 1910 et de 1928. Le convoi a été restauré en 2018 par l’asbl Tramania.

D’autre part, deux motrices de la SATV sont actuellement en cours de restauration à Verviers.

Les véhicules restaurés présentés au sein de l’exposition permanente


Motrice 72

En 1900, le réseau verviétois est passé à l’électricité. Il se limitait alors à deux lignes, celle de Verviers (Renoupré) à Ensival et celle de Verviers (Harmonie) à Dison. Les dirigeants des Tramways verviétois ont commandé à cette occasion une première série de 26 motrices électriques à caisse de bois et plateformes ouvertes, numérotées de 60 à 85, aux Ateliers métallurgiques de Nivelles. La motrice 72 est donc une des premières motrices électriques à avoir sillonné le réseau verviétois.

Tout au long de leur (longue) carrière, les véhicules de cette série ont subi de nombreux remaniements : adjonction de paravent sur chaque plateforme, multiplications des fenêtres en 1909, puissance du moteur accrue en 1942...

Cette motrice a circulé pendant plus de 50 ans, jusqu’en 1963, date à laquelle l’autobus prend alors la relève.

Société anonyme des tramways verviétois (SATV)

Année de construction : 1900

Année de déclassement : 1963

Constructeur : Ateliers métallurgiques de Nivelles

Moteur : AEG GE 58 ; 2 x 45 CV

  • Motrice 72

  • Motrice 72

Convoi composé de la motrice 57 et de la remorque 44

Motrice 57

Dans les années 1910, les Tramways verviétois procèdent à quelques extensions de leur réseau, notamment en 1912, le tronçon Ensival – Pépinster, qui prolonge ainsi la ligne 1 (Verviers - Ensival). C’est donc pour desservir cette nouvelle section vers Pépinster que les Tramways verviétois commandent, dès 1911, une petite série de trois motrices électriques, numérotées de 57 à 59. Leur carrière sera très longue puisqu’elles seront mises hors service dans le courant des années 1960.

Année de construction : 1912 (motrice) et 1928 (remorque)

Année de déclassement : 1963 (motrice)

Constructeurs : Ateliers de Godarville (motrice) et ateliers Germain (remorque)

Moteur : ACEC 53 ; 2 x 40 HP

Nombre de place : dans la motrice, 20 (assises) - 48 (debout) ; dans la remorque, 18 (assises) - 26 (debout)

Le controller aux inscriptions en caractères cyrilliques témoigne du rayonnement de l’industrie belge en Russie. Pendant la Première Guerre mondiale, du matériel destiné aux tramways russes avait été soigneusement caché des Allemands, alors à la recherche de cuivre. Ce matériel a ensuite trouvé un « réemploi » dans les motrices belges.  La motrice des Tramways Verviétois 57, construite par les Ateliers de Godarville en 1912, est aujourd’hui le seul tramway préservé en Belgique encore équipé de cet héritage russe.

  • Motrice 57

  • Motrice 57

  • Motrice 57

  • Motrice 57

  • Convoi composé de la motrice 57 et de la remorque 44

Remorque 44

En 1928, pour faire face aux exigences créées par l'extension de leur réseau dans l'immédiate après-guerre, les Tramways verviétois commandèrent une série de huit remorques fermées, dont celle-ci faisait partie, aux Ateliers Germain à Monceau-sur Sambre.

Au cours de leur carrière qui s’acheva au cours des années soixante, aucune modification notoire ne fut apportée. Elles circulèrent sur l'ensemble du réseau verviétois.

Année de construction : 1928

Année de déclassement : 1969 ?

Constructeur : Ateliers Germain

Nombre de place : 18 (assises) - 26 (debout)

Les véhicules en restauration au Solvent à Verviers :


Fin 2018, deux tramways verviétois à restaurer ont quitté les réserves du Musée des transports en commun de Wallonie pour être déposés sur le site des anciennes usines du Solvent à Verviers, Centre de conservation de patrimoine industriel, qui abrite entre autres une réserve visitable contenant de nombreux outillages et machines textiles.



Le Solvent est géré avec l’aide de bénévoles membres de l’ASBL « Comité scientifique de l’histoire de Verviers » (CSHV) au sein de laquelle une cellule « trams » a été créée afin de restaurer ces trams dont la conservation devenait problématique. Les deux véhicules en cours de restauration sont une motrice de type « Germain », construite en 1929, numérotée « 37 », et une motrice « Enghien » de 1937, numérotée « 82 ».


  • La Motrice 37 Détails d'une Fenêtre Photo Patrick Hoffsummer

  • La Motrice 37 Travaux De Menuiserie Photo Patrick Hoffsummer

  • La Motrice 37 Travaux Sur l'ossature En Bois Photo Patrick Hoffsummer

  • La Motrice 82 Photo Patrick Hoffsummer